En France, chaque personne produits environs 374 kg de déchets par an soit plus de 22 millions de tonnes rien qu’en France.

Les décharges débordent, et nous brulons trop de déchet ce qui déplace le problème dans l’atmosphère.  Le recyclage quant à lui ne traite qu’une partie du problème. Il faut savoir qu’environ un tiers de nos poubelles sont remplies par des déchets organiques. Dans cet article, nous allons nous focaliser sur ces déchets car on peut complètement les faire disparaitre de nos poubelles, et cela à moindre coût.

Il y a une solution simple que nous pouvons (et devons) tous faire pour réduire ces déchets : le compostage.

 

Pourquoi ce n’est pas un geste anodin

Certains disent « composter ca ne sert à rien, de toute manière, dans la décharge cela se dégradera aussi tout seul ». C’est la que beaucoup de monde se trompe. Pour une bonne décomposition, il faut de l’humidité, des micro organismes et  que les déchets soient bien aérés. Hors, dans nos décharges, dans un souci de gagner du volume, les déchets sont compactés à plusieurs reprises dans la chaine de récupération. Dans ces conditions, la nature ne peut faire son travail correctement et les déchets organiques ne se désagrègent pas.

Il faut donc prévoir un traitement spécial à ces déchets, puisqu’ils doivent être séparés au plus tôt du reste de nos poubelles.

 

Peu d’efforts pour passer à l’action

Que vous soyez en appartement ou dans une maison, différentes solutions s’offrent à vous pour composter vos déchets organiques. Cela part du kit de Lombricompostage vendu en jardinerie, au bac en bois un peu plus volumineux que l’on peut placer dans son jardin. Sachez que maintenant, ces bacs sont fournit de plus en plus souvent gratuitement par les collectivités. Si vous n’êtes pas limité par la place, un simple tas dans un coin ombragé du jardin fera l’affaire.

Une petite poubelle de cuisine est à prévoir pour récupérer les épluchures au fur et à mesure, avant d’aller tous les 2 ou 3 jours à son composteur.

Le plus dur est fait, vous n’avez pas besoin d’acheter plus de matériel. Il faudra juste prévoir un peu d’énergie (des bras) pour aérer le tas tous les mois environ.

 

On a parlé d’or dans le titre !

En effet, en plus de réduire vos déchets, vous récupérez à la place une sorte d’or noire (non pas du pétrole), mais un sol fertile, riche en oligo éléments qui va vous permettre de nourrir vos plantes domestiques ou enrichir votre potager. Cette terre précieuse va vous permettre d’obtenir des légumes plus riches et savoureux, des plantes plus fortes et jolies.

Vous réduisez donc vos poubelles et vous n’avez plus besoin d’acheter de terreau. C’est du gagnant-gagnant.

Installer son bac à compost

 

Maintenant que vous êtes convaincu qu’il faut que vous passiez à l’action, voici les choses à savoir pour réussir son composte et les pièges à éviter.

Localiser un endroit dans votre jardin ou votre composteur sera à l’ombre et à l’abri du vent. Cela préservera l’humidité à l’intérieur. Dans ces conditions, il ne sera même pas nécessaire d’apporter de l’eau supplémentaire, l’humidité contenue dans les déchets sera suffisante.

Votre composteur devra être posé à même la terre, pour permettre à la flore de venir s’installer dans ce nouveau domicile. Au moment de l’installation, pensez à gratter un peu la couche supérieure. Il est préférable d’ajouter une couche de branchage broyé afin d’améliorer le drainage et le passage de l’air.

Localisez un endroit un peu éloigné de vos fenêtres (et de celles du voisins) : un compost bien aéré ne dégage que peu d’odeur. Ce n’est pas pour autant agréable de l’avoir sous nos fenêtres. C’est aussi un domicile à beaucoup d’insectes volants. Ce ne sont pas les insectes les plus pénibles pour nous mais autant les laissé tranquilles dans leur coin

 

Que met-on dans notre poubelle à composte ?

 

Voici ce qui est compostable :

  • Epluchures
  • Restes de fruits et légumes
  • Pâtes, Riz non assaisonnés
  • Marc de café et filtres
  • Sciure
  • Restes de tontes
  • Déchets ligneux ou durs déchiquètes ou coupés en petits morceaux (branches…)
  • Papiers et cartons bruts, à couper en petits morceaux

 

Il y a aussi d’autres éléments que l’on peut ajouter mais en petite quantité :

  • Epluchures d’agrumes à couper en petits morceau car elles se décomposent difficilement
  • Peau de banane ou d’ananas à couper en petit morceaux
  • Os à broyer
  • Cendres en petites quantités
  • Croutes de Fromage en petite quantité

Ce qu’il ne faut pas mettre dans votre composteur :

  • Vinaigre
  • Matières grasses
  • Plastique
  • Métaux
  • Plantes qui contiennent des graines
  • Bois traité
  • Sac d’aspirateurs
  • Litières
  • Viandes et poissons (c’est ce qui attire les animaux nuisibles)

En respectant ces règles, vous arriverez déjà à produire un terreau de qualité sans trop de difficultés. Si vous voulez aller plus loin, vous pouvez aussi équilibrer votre compost entre les apports en azote et en carbone. Voici un tableau qui pourra vous aider à cela :

 

Et les collectivités dans tout cela ?

Des associations, des sociétés commencent à organiser la récupération des déchets organiques issue des collectivités. On imagine bien la quantité générée à chaque repas dans une cantine d’école ou d’une grosse société. Vous trouverez des exemples grâce à la plateforme des solutions Durables : Lonama. Par exemple, à Avignon, Cyclo compost organise une collecte à vélo.

En 2023, la réglementation imposera le tri à la source des biodéchets. D’ici là, nous avons les cartes en main pour pouvoir agir tous ensemble.

 

 

 

Catégories : Jardin